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Mwanza
20 mai 2009

le carolo

Congo, Lubumbashi

1 avril 2009 – 11 avril 2009

L’idée, avant tout, consistait à pouvoir envoyer des cartes postales du Congo, je me foutais bien de pouvoir différencier un pays est africain d’un autre, ils se ressemblent tous, des herbes folles, des gens le long des routes et des vieilles Toyota dont les pots d’échappement crient en saccades une sombre et opaque agonie. Mon voyage était aussi motive par la présence singulière de mon ami d’enfance dans la province du Katanga, deux ans sans le voir, lui le père de mon filleul.

Depuis l’on m’a souvent demande si j’avais aimé le Congo. J’ai avant tout été déçu de n’y trouver aucune carte postale ce qui se comprend quand on réalise qu’il n’y a pour ainsi dire pas de poste. Apres, une fois la déception digérée, j’ai surtout flâné dans la bicoque de François, lisant au bord de la piscine, me flattant de mes expériences africaines dignes des mouvements épiques des auteurs de la Beat Generation quand ils écumaient les routes du Nouveau-Mexique en direction de l’Amérique Centrale ou ils allaient pervertir leurs corps et bruler leurs âmes. La première semaine la pluie ne nous a pas permis ou presque d arpenter les artères animées de Lubumbashi, seule la route située devant la demeure présidentielle semblait concentrer nos expéditions. Quand on franchissait la barrière indiquant son commencement, il était interdit de téléphoner, de franchir 30km/h et d écouter fort la musique, des gardes armes rappelaient s’il le fallait que la RDC était bien un pays militaire. L’on passait surtout nos journées a se retrouver et c’était surtout ce que j’étais venu chercher.

Christophe, un ami d’adolescence arriva la seconde semaine, on choqua les primus et les simba, on joua au foot dans le noir, sauta dans la piscine en pleine nuit nus comme des oisillons et découvrit des personnalités congolaises attachantes. Ce que j’ai retenu ? Le Congo a le sens de l’humour, le Congo comme je dirais les Congolais.

Assis sur un banc regardant François jouer au tennis, un type d’une cinquantaine d’années vint s’asseoir non loin de moi et me fixant sans même me dire bonjour, dit de but en blanc :

          T’es carolo toi !

Euh non je suis un mélange niçois liégeois

      Ben t’as quand même une tète de carolo !

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Commentaires
G
Ce texte est parfait ! Precis, concis, droit au but... une fin en forme de blague ou de haikku. le seul hic c est ce clavier sans accent qui rend la lecture difficile.<br /> <br /> salut ronnie
R
Salut Chris !
C
Il manque du texte ou je me suis perdue en chemin?
Mwanza
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