Murchison Falls

Au nord du pays, dans une vallée reculée, existe un parc sauvage qui abrite en son centre une jolie cascade... Carol et Claire décidèrent de nous accompagner aux Murchisons Falls et la troupe quitta à regret Jinja. D'abord on fit nouvelle hâlte à Kampala, du rayonnage et du club sandwich... puis sortir de la ville embouteillée et prendre la route de Masindi. Le truc c'est que c'était vachement plus long que prévu, cette route, alors Carol a imité Ari Vatanen, un vrai Dakar avec des gosses sur les bords des routes qui se prennent des tonnes de sable dans la tronche, des ornières, des vaches et au beau milieu de tout ça, un gars qui arrête la bagnole, il s'amène près de la portière gauche et crie "Hello this is the police !". Eh oui c'est comme ça ici, la police n'est pas bien sûr de son fait alors elle se présente. On repartit de plus belle, Célia et Claire relativement terrorisées par le rythme. Le truc c'est que pour rentrer dans un parc national il faut arriver avant 18h30. A la tombée du jour, peu avant 19h, on vit poindre la barrière du parc ayant croisé au passage un colobe noir et blanc. Ils acceptèrent de nous laisser rentrer et après une journée de route sous une nuit bruyante, nous entrâmes dans ce qui pouvait s'apparenter à une jungle... Après 2 km, Claire se mit à hurler, bon comme d'hab c'est en Anglais alors on doit d'abord traduire, Carol fait marche arrière, il y a un truc là sur le côté un guépar qu'elle dit, non didjou d'un petit bonhomme métrique, c'est un léopard ouais !!! Le truc qui est toujours planqué dans l'arbre, ben là il est sur le sol quoi, et à trois mètres de la bagnole qui a toutes les fenêtres ouvertes, c'est qu'il me fout les boules à moi, j'intime donc l'ordre à tout le monde de fermer sa vitre, tu parles qu'on m'écoute ça la baisse encore plus pour faire des photos toutes sombres. L'animal nous observe, il nous renifle même, un spectacle hors du temps, un truc si rare que tu réalises sur le moment même que ce que tu vis est beau, éphémère...

L'histoire dira que les chutes accouchèrent d'une souris, qu'on les observa à bord d'un bateau pris dans la tempête de pluie avec à son bord des italiens frigorifiés, que les babouins attaquèrent Célia refugiée dans la voiture, que l'hôtel était pourri et que la voiture connu un ennui mécanique... mais bon on avait vu un léopard et traverser le pays de bas en haut.

PS: Nouvelles photos dans l'album "Ouganda"

Comments

[Mam]

Merci Cyrillle de nous rassurer.
Mon but n’est surtout pas de vous freiner dans vos voyages. Cette tranche de votre vie restera un magnifique souvenir et je vous en souhaite encore beaucoup d’autres. Je voudrais juste, de temps en temps, mettre le doigt sur le fait que vous êtes dans des pays où l’insécurité est présente à tous les coins de rues. Je lis beaucoup les différents blogs sur ces pays et la prudence semble de mise.

Jeune, la vie semble légère et rien ne peut vous atteindre, plus âgé, on prend encore plus conscience des dangers et l’on devient peut-être trop prudents.
Vous êtes nos enfants et, forcément, nous souhaitons le meilleur pour vous, dans les meilleures conditions.

Nous vous embrassons.

[C]

Chère belle-maman, permettez moi de vous belle-maman, j'ai bien conscience de ma responsabilité soyez-en certaine. J'ai suivi votre fille ici, elle m'entraîne dans ses aventures et si je n'avais pas été là, elle aurait descendu les rapides les plus dangereux du monde et serait partie à la rencontre de gorilles de 200kg. Par contre si vous êtes en Afrique, vous vous devez de voyager, c'est aussi pour cela qu'on est là d'ailleurs... ne vous inquiétez pas, l'écriture permet aussi d'enrober les choses, de les rendre plus excitantes pour le lecteur, l'écrit ment bien souvent et parfois il exagère.

Nous sommes très prudents, sans moi les trois filles seraient descendues embrasser le léopard, vous voyez !

[Mam]

Bon...... euh d'accord......Est-ce que je vais revoir ma fille si vous continuez à jouer les aventuriers ?

J'espère que Cyrille force un peu la dose pour mettre un peu plus de piment dans ses récits, sinon je commence à regretter l'enthousiasme que j'ai ressenti lorsque Célia m'a appris qu'elle partait en Afrique.

De notre coin tranquille de Provence, ce genre de récit retentit comme un film ou un roman d'aventures imaginées et non comme étant la vraie vie actuelle de notre fille chérie.
N'oubliez pas Cyrille que nous vous l'avons confiée pour le meilleur et non pour le pire.

En tout cas, Célia, tu es bien jolie.

Mam